Le chef de projet doit savoir prendre du recul !

Bastien partage son expérience !Après des études en informatique, Bastien a intégré un poste de développeur dans une PME. Après quelques mois, il intégrait un grand groupe informatique français. Il a pu évoluer dans différents postes au fil des années : développement informatique, puis assistance à maîtrise d’ouvrage, gestion de projet et enfin commerce.

Peux-tu nous raconter ta pire expérience projet ?

« Nous avons donc travaillé quasiment en aveugle pendant plusieurs semaines ! »

La plus marquante a été ma première expérience professionnelle. J’ai intégré une équipe jeune dans une ambiance très sympa. Le projet était découpé entre deux équipes (IHM et noyau). Rapidement, nous nous sommes aperçus que le client avait défini très peu de choses sur son besoin, exprimant simplement quelques exigences rapidement écrites et discutées en réunion. Le chef de projet avait beau se battre pour préciser les choses, rien ne changeait.

Nous avons donc travaillé quasiment en aveugle, nous concertant entre équipes pour produire quelque chose de fonctionnel. Après quelques semaines de travail sans visibilité, le client est venu faire une visite projet. Il a jeté un oeil sur ce qu’on avait fait et nous a dit que ce n’était pas vraiment ce à quoi il pensait. Personne n’a d’ailleurs jamais su à quoi il pensait. Le projet a été arrêté peu de temps après, en plein développement.

Pour une première expérience professionnelle, c’était assez particulier.

Quelle expérience a marqué le plus ta pratique de la gestion de projet et qu’as-tu retenu ?

Je pense que la confiance entre le client et le prestataire est primordiale. Il faut arriver à installer un climat de confiance tout en n’hésitant pas à être ferme pour défendre son point de vue.

« J’ai gagné le respect du client car il voyait que je m’impliquais. »

Je me souviens à mon arrivée sur un projet avoir défendu vigoureusement un point de vue différent de celui d’un responsable chez le client. Beaucoup m’ont dit qu’on ne faisait pas comme ça, que c’était le client, … Mais au fil du temps, j’ai gagné le respect de cette personne car elle voyait que je m’impliquais, que je préparais mes réunions et que je développais des arguments pour expliquer mes choix.

J’ai pourtant eu parfois du mal sur ce même projet à faire avancer des sujets à cause de réunions inutiles où personne ne prenait ses responsabilités. Il fallait toujours en référer plus haut pour qu’une décision soit prise.

Nous sommes passés d’un mode régie à un mode forfait et les habitudes de travail ont dû changer. Cela a été très difficile car le client était habitué au mode régie et ne comprenait donc pas pourquoi on ne pouvait plus continuer à faire des modifications continuelles pour le même budget.

Il a donc fallu trouver une nouvelle manière de collaborer sans pénaliser l’avancement du projet. Nous avons mis des mois à trouver une formule qui fonctionne. Elle passait par le dialogue mais aussi la fermeté. Le juste milieu est toujours difficile à trouver et c’est là que la confiance est primordiale.

« La réussite d’un projet commence par la façon dont il a été vendu. »

Comme tu le dis aussi dans un de tes articles, la réussite d’un projet commence par la façon dont il a été vendu. On demande parfois l’impossible à des chefs de projet pour respecter les termes d’un contrat dès le départ. Pour avoir été côtés technique et commercial, les difficultés rencontrées sont différentes et chaque monde peine parfois à comprendre l’autre. Je pense là aussi que les équipes doivent travailler en plus étroite relation pour arriver à la meilleure offre pour le client et le prestataire.

Si tu devais donner un conseil au chef de projet débutant que tu étais, quel serait ce conseil ?

Le conseil que je donnerai au chef de projet que j’étais serait en premier de prendre du recul. Dans une situation difficile, on n’est pas très performant en ayant la tête dans le guidon. Prendre du recul, consulter des personnes en qui on a confiance et qui prendront le temps de vous répondre. Une fois qu’on a pu analyser la situation, aller défendre chez le client et en interne son point de vue bien argumenté.

Le web est aussi une base de contenu très intéressante sur la gestion de projet, notamment sur les méthodes agiles mais aussi pour y trouver des retours d’expérience.

Cet article participe à l’évènement inter-blogueurs “le conseil que je donnerais au chef de projet que j’étais” organisé par ce blog. Si vous avez aimé cet article et souhaitez voir les autres articles de cet événement, je vous remercie de cliquer sur ce lien : j’ai aimé cet article !

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