Comment je suis devenue millionnaire grâce au net… sans rien y comprendre

Comment je suis devenue millionnaire .. grâce au net .. sans rien y comprendre
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Je précise, il ne s’agit pas de moi, je ne suis pas (encore) millionnaire ..

Interviewée au Grand Journal de Canal + il y a quelques mois, Orianne Garcia a publié un livre dans lequel elle raconte son aventure Internet en tant qu’entrepreneuse notamment de Caramail, la plus grande communauté webmail française de l’époque. Le livre se lit vite et bien comme une rétrospective d’Internet en France alternant l’actualité Internet en général avec ses (mes)aventures d’entrepreneuse.

J’aimerai souligner dans un premier temps quelques approximations qui auraient pu être évitées je pense, par exemple :

– Il y a 10 ans Boulder Dash était déjà un petit peu vieux dans le monde des Jeux Vidéos, il y a 10 ans, on jouait déjà à Counter Strike

– « 2007  » au lieu de « 1997  » page 67, étonnant que personne n’ai percuté à la relecture avant tirage

– Elle utilisait un modem 56K pour se connecter en 1994, soit 4 ans avant que la norme associée V90 soit approuvée, pionnière !

– Conversions Francs / Euros un peu hasardeuses au fil du livre, la valeur change avec le temps, une règle de multiplication/conversion n’est pas suffisante surtout avec des montants importants.

C’est du détail, mais je chipote, elle le dit elle-même, elle n’y comprend rien mais ça vaut le coup de vérifier quand même …

Je retiendrais la petite phrase de Confucius qu’elle cite : « Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui voudraient faire le contraire et l’immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire. » Elle a également croisé le chemin de personnalités du web à l’époque et encore aujourd’hui, a côtoyé le management spaghetti, a essuyé les plâtres sur beaucoup de sujets, bref y’a certainement du bon à prendre !

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Le livre est pour moi un peu trop personnel et repose beaucoup sur l’anecdote (il est même un peu girly parfois), le livre de Pierre Kosciusko-Morizet sur Priceminister ( Priceminister : Toutes les entreprises ont été petites un jour ) est beaucoup plus approfondi et riche d’informations sur les aspects business même si dans les deux, les moments charnières sont bien mis en avant et on sent comme un déclic, qu’il se passe quelque chose d’important et de déterminant pour la suite. Je retiens également, qu’à l’instar de Priceminister, l’idée n’est pas d’une innovation flagrante même à l’époque. Priceminister importe des Etats-Unis un concept de plateforme e-commerce de produits d’occasion, tandis qu’Orianne Garcia et ses deux comparses importent un webmail s’inspirant largement de Hotmail racheté par Microsoft un an après pour 400 millions de dollars.

Elle dit d’ailleurs que c’est audacieux d’attendre l’idée du siècle. Sa dernière aventure en date, www.lentilles-moins-cheres.com est basée sur un concept importé d’Allemagne .. Cela n’enlève rien au mérite, je précise. Je pense qu’Orianne et ses compères ont le talent de détecter les premiers quels concepts peuvent marcher en France ou ailleurs : le moteur de recherche Lokace, Caramail, Lentilles-moins-chères.com. Il y a même une certaine fierté, c’est normal et ça se sent dans le récit ..

Elle précise également qu’il faut savoir bien s’entourer, Pierre KM (Priceminister) le conseille également. Lors du rachat de Caramail par Spray puis par Lycos, elle explique enfin qu’un entrepreneur n’est finalement pas à l’aise dans une organisation qui n’est pas la sienne et c’est intéressant de la voir évoluer dans cet environnement. Mais après tout c’est peu étonnant, un entrepreneur recherche avant tout à être son propre chef pour être libre.

Le mot de la fin rejoint l’un des conclusions que l’on retrouve dans les articles sur les 25 Génies .. Dans l’article suivant  http://www.commentcamarche.net/news/5856779-orianne-garcia-pour-monter-sa-boite-il-faut-etre-son-premier-client-et-avoir-un-niveau-d-exigence-enorme , elle fait part du niveau d’exigence envers ses produits : « il faut être son premier client et avoir un niveau d’exigence énorme. C’est alors très facile de savoir si ça va marcher ou non. C’est ce que Steve Jobs, Jeff Bezos et tous les grands patrons internet ont fait.« 

 

 

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