Pourquoi piloter un projet au pourcentage d’avancement est une erreur

Mesurer l’avancement d’une tâche, d’une activité ou d’un projet, ça permet de savoir où on en est, de voir la progression, d’évaluer ce qu’il reste à parcourir  / accomplir. Cela permet de voir si on prend du retard, cela permet de re-négocier une date de livraison à l’avance, de renforcer l’équipe, etc. Bref, l’avancement est un indicateur d’aide à la décision.

Relevé des compteurs !

C’est le moment que les équipes préfèrent ! 😉 Le chef de projet enfile sa casquette, prend son bloc-note et son stylo et vient faire « le tour des popotes » pour connaître l’avancement sur chacune des tâches en cours : c’est le fameux relevé des compteurs ! 🙂

Je caricature un peu, vous avez peut-être un document partagé que tout le monde remplit, une application de « timetracking » (suivi du temps passé), etc. et puis surtout quand le chef de projet fait le tour des équipes, il est sensé faire un peu plus que de demander des chiffres .. mais c’est une autre histoire !

La fameuse question « T’en es où ? » résonne donc régulièrement dans les bureaux des équipes. Analysons un peu le type de réponse obtenue :

  • « J’en suis à la moitié mais la deuxième partie est plus compliquée, ça va me prendre plus de temps. »
  • « J’ai quasiment fini, regarde ce que ça donne ! »
  • « J’ai fait les parties X, Y, Z il ne me reste plus qu’à faire W pour finir. »

Je ne pense pas me tromper en disant que c’est un type de réponse courant.

Mais quel est le problème ?

Prenons un autre exemple : si vous devez parcourir 600 km pour revenir d’un weekend au bord de la mer et rejoindre l’effervescence de la capitale un dimanche soir. Vous manquez à votre poisson rouge, donc il vous appelle pour savoir où vous en êtes. Vous répondez « J’ai parcouru déjà 300km, j’ai fait la moitié ! ».

Votre réponse est à la fois correcte et erronée, tout dépend de quoi on parle :

  • Si on parle de distance : vous avez parcouru 300 km sur 600, vous êtes à la moitié, c’est sûr !
  • Si on parle de temps : vous avez parcouru 300 km en 3 heures (vous ne roulez pas vite), vous supposez que vous allez conserver la même vitesse pour la 2e moitié et concluez donc que vous avez fait la moitié ! (et quand on arrive à Paris un dimanche soir, je vous garantis que vous n’allez pas garder la même vitesse ..).

Bon ! Vous devinez ?

Question incorrecte, réponse incorrecte

Le problème c’est que la question « T’en es où ? » ou du type « Quel est le pourcentage d’avancement ? » implique une évaluation par rapport au résultat attendu.

Mais qu’est-ce que l’on cherche à mesurer ? combien de temps ça va prendre encore, le « reste à faire » en somme, car le temps passé va impacter notamment le planning et le budget.

Donc il faut faire attention à la question que l’on pose et l’information que l’on retient :

– « T’en es oû ? »

– « J’ai quasiment fini, regarde ce que ça donne ! »

– « Donc tu dirais que t’as fini à 90% ? »

– « Oui, oui clairement. »

Et le chef de projet considère donc que la tâche de 3 jours est quasiment terminée et n’a un reste à faire que de quelques heures.

Mais en fait, si ça se trouve, la personne a réalisé la carrosserie de la voiture, donc oui effectivement ça semble « fini » ou presque, sauf qu’il n’y a pas de moteur, le tableau de bord n’affiche rien, le levier de vitesse n’actionne rien et à part s’asseoir dedans et mettre le coude par la fenêtre (si on a pu l’ouvrir), on ne peut rien faire .. Parfois, il est possible de vérifier ou tester mais parfois non, il faut attendre que plusieurs tâches s’imbriquent pour pouvoir le faire.

Aidez votre équipe à estimer son travail

La personne qui réalise va généralement vous comparer l’état actuel au résultat attendu sans penser au temps restant à passer dessus. Et cette évaluation a plus de chance d’être subjective, surtout de la part de débutants. Le chef de projet lui, ce qui l’intéresse (bien sûr il faut que le travail corresponde aux attentes), c’est combien de temps il va passer encore dessus. Soyez sûr de parler de la même chose !

Si vous demandez à la personne combien de temps elle pense encore travailler sur la tâche, la démarche intellectuelle est différente. Il faut se projeter dans ce qu’il reste à faire pour estimer la durée de chacune des micro-tâches restantes. Si la personne n’est pas à l’aise avec l’exercice, aidez-là à faire l’inventaire de ces micro-tâches et à lui faire prendre conscience que ce qui n’est pas visible représente également du travail (souvent la majeure partie d’ailleurs).

En somme, demander un pourcentage d’avancement aux personnes de votre équipe, cela ne les aide pas à apprendre à chiffrer leurs tâches.

Sachez également que 50 « tout petits trucs à finir », ça peut vite représenter quelques heures de boulot voire plus. J’ai eu un consultant qui se tirait une balle dans le pied à chaque fois que je lui demandais la charge restante, car il se constituait une liste de micro-choses à finir plus tard, liste qui grossissait avec les jours et qui le faisait finir très tard à chaque fois parce qu’il voulait tenir ses engagements.

Il faut donc réussir à éviter l’effet « Je suis là dans 10 minutes » alors qu’il va lui en falloir 40 pour rentrer, ça n’est utile ni au consultant ni au chef de projet …

Pour piloter un projet, commencez par faire simple

Une tâche c’est :

  • Une charge estimée initiale : elle est évaluée en avant-vente, en préparation de projet, avant de commencer la tâche, … Une fois la tâche démarrée, elle est figée.
  • Une charge consommée : c’est le temps passé sur la tâche, il n’y a pas ou peu de débat.
  • Une charge restant à faire : c’est l’indicateur clé de suivi de projet. Mieux vos équipes et vous-même serez à même de suivre le reste à faire finement, plus vous maîtriserez vos projets.

Donc évitez les valeurs calculées « sophistiquées » qui demandent de la gymnastique mentale et qui n’apportent pas grand chose. Car vous passez d’informations concrêtes et absolues que tout le monde peut comprendre rapidement (des jours-hommes généralement) à des valeurs transformées relatives (des pourcentages d’avancement). Si vous et votre équipe êtes à l’aise avec ça, pourquoi pas, sinon prudence. Car c’est comme jongler avec des torches enflammées : assurez-vous de bien les maîtriser individuellement avant de vouloir jongler avec 3 à la fois !

Le pourcentage d’avancement sur un projet : méfiance !

Là aussi, il faut faire attention aux indicateurs. Si on me dit le lundi que le projet est à 55% d’avancement et qu’on revient le lundi suivant me dire qu’il est à 65% d’avancement et que tout va bien, je n’ai pas ou peu confiance. Pourquoi ? pour bien comprendre, rappelons ce qu’est l’avancement :

avancement = charge consommée  / (charge consommée + charge restant à faire)

On peut avoir un pourcentage d’avancement qui augmente « normalement » tout en ayant un gros problème sur le projet :
Semaine 1 : projet de 100 jours-hommes, 55 jours de consommés, 45 jours restants = 55% d’avancement
Semaine 2 : projet de 100 jours-hommes, 72 jours de consommés, 38 jours restants = 65% d’avancement

Sauf qu’en une semaine, on a eu 10 jours de dépassement (72 + 38 -100 = 10 ) ! Alors que tout allait bien la semaine précédente (55 + 45 – 100 = 0) !

Pour évaluer la santé du projet, il vous faut donc en plus du pourcentage d’avancement, ajouter une notion telle que la marge du projet (avec son évolution), soit encore une valeur « calculée » de plus.

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple

Prenons un autre exemple, et cette fois, parlons tout simplement de charge (pour faire simple, on considère que les coûts-hommes sont homogènes). Avec un peu de contexte, disons un projet de 200 jours-hommes de développement informatique avec une équipe de 6 personnes, on a très vite une idée de ce qu’il se passe.

Si on me dit le lundi qu’il reste 120 jours de charges et que le lundi suivant il en reste 100 : ça me parle un peu plus.

On devine rapidement que l’équipe a pris du retard : en effet 20 jours produits (120 jours pour semaine 1 moins 100 jours pour semaine 2) contre 30 jours-hommes de production potentielle (6 personnes pour 5 jours ouvrés).

Que s’est-il passé ? incident isolé ou estimations généralement trop basses ?

L’affectation des personnes sur le projet devra être prolongée de combien ?

La recette doit être prévue bientôt, a-t-on de la marge ou faut-il dès à présent la repousser ?

Etc.

Alors peut-être que je ne maîtrise que les additions et les soustractions 🙂 mais en plus de faire monter en compétences les équipes sur la notion de reste à faire, je trouve ça quand même beaucoup plus facile de se projeter, vous ne trouvez pas ?

 

16 réflexions au sujet de “Pourquoi piloter un projet au pourcentage d’avancement est une erreur”

  1. Votre article est très intéressant et montre la complexité que peut représenter la notion d’avancement.

    La charge restante (le reste à faire) est une des informations intermédiaires nécessaires pour calculer les écarts de coûts et les écarts de délais, qui sont les vrais indicateurs de pilotage (à présenter le lundi 😉 ).

    Pour les écarts de coûts, la technique de la valeur acquise est la solution, et l’utilisation des pourcentages prend tout son sens. En effet dépasser son budget de 50 000 € n’a pas le même impact pour un projet dont le budget était de 50 000 € (+100%) et un projet de 500 000 € (+10%).

    Tout cela peut sembler bien compliqué de prime abord. C’est pourquoi nous avons conçu un logiciel pour assister le chef de projet dans sa tâche et résoudre ce problème d’une manière standard, tout en laissant un maximum de choix dans le mode de calcul de l’avancement. Logiciel de gestion de projet par la Valeur Acquise

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  2. Bonsoir,

    Article très intéressant. Il est clair que dans la pratique, les intervenants aux projets n’ont pas en tête cette notion de suivi du temps réalisé et du temps restant. Pour par exemple une prestation de développement informatique, la réponse « bientôt terminée » est très relative. Le développeur par exemple développe une application prévue sur 10 jours en finalement 15jours mais cet écart ne représentera pas pour lui une donner très importante.

    De plus, on a effectivement besoin de détailler les tâches restantes à réaliser afin de mieux estimer l’état d’avancement d’une prestation. Il faut faire parler les différents intervenants et ne pas se limiter à « c’est fini »… ou j’aurais « bientôt fini »… le détail des tâches réalisées permet également pour nous de nous assurer que la prestation est conforme et d’identifier une éventuelle contrainte non prévue.

    Merci pour cet article.

    Lili

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  3. Il y a l’avancement en charge, en coûts en délais et physique.
    % Avancement charge/coût/délais = quantité réalisée / quantité totale ré-estimée.
    Et le % d’avancement physique se calcule selon différentes méthodes: dire d’expert, jalons intermédiaires, technique 0-100 ou 50-100, l’unité équivalente, niveau d’effort, effort réparti, etc.

    Mais les tâches doivent être pondérées pour être comparées, et mesurer quelle tâche est plus importante qu’une autre sur le projet.

    Le reste à faire doit être ré-estimé à chaque mise à jour, pour en déduit le coût prévisionnel final, soit avec les formules de l’EVM soit manuellement, en s’aidant des livrables restants.

    Le consommé (ou dépensé) est une notion complémentaire à l’avancement. Idem pour le budget total et à date.

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  4. Article tres juste,
    Quand je pilote des taches, j’aime bien maintenir un tableau excel, avec le libellé de la tache, le porteur de la tâche, la valeur estimée, le consommé, et le reste à faire réévalué en fin de semaine.
    A partir de là, on peut mettre à jour son planning, mettre à jour son EVM, ajouter le coût de chaque intervenant pour suivre son budget Ressources etc…

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  5. Moi je trouve qu’il y a une autre solution, subdiviser les tâches en morceaux encore plus petit. Plus la tâches à grosse plus l’employé sera porter à répondre en pourcentage. Mais si la tâche est petite, en fait le gestionnaire de projet n’a, presque, même plus besoin de poser la question. puisque la réponse est « Fini » ou « Pas Fini ».

    Moi habituellement, quand je crée les tâches à l’équipe de développement, les premières tâches sont un peu plus grosse, histoire que l’équipe de développement débute le plus rapidement possible. Ensuite, je découpe les tâches en morceaux de plus en plus petit.

    En début de projet, les employés sont motivés, mais rendu à la fin, c’est plus difficile. Donc c’est simple à dire au début d’un projet une tâche de 8 heures, mais rendu à la fin du projet, mieux vaut avoir 4 tâches de 2 heures qu’une seule. En même temps, l’employé voit visuellement dans ses tâches que ça avance

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  6. Je suis entièrement d’accord avec l’affirmation que le pourcentage d’avancement n’est pas une mesure fiable si basée uniquement sur la relation entre l’effort/coût consommé et l’effort/coût planifié. La seule mesure fiable est celle basée sur la méthode de la valeur acquise, parce que la méthode de la valeur acquise prend en considération la variable qui est la valeur du travail effectué. Comme le souligne l’auteur de cet article, comparer l’effort consommé avec l’effort planifié donne des résultats erronés si la valeur du travail réellement effectué n’est pas prise en compte.
    D’ailleurs, j’ai publié récemment un article sur la valeur acquise sur le site du PMI-Québec qui, j’espère, peut aider à mieux comprendre la question.
    https://pmiquebec.qc.ca/index.php/articles-du-mois/366-valeur-acquise-sept-2014

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    • Merci pour votre commentaire.

      Ce qui me gêne avec la méthode de la valeur acquise pour les jeunes chefs de projets, c’est la « hauteur » qu’elle prend par rapport au contexte projet. Certes, une fois maîtrisée elle peut être utile mais pour quelqu’un de moins aguerri, partir de but en blanc sur cette méthode me paraît risqué en termes de prise de décision et donc de pilotage d’équipe.

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      • Bonjour

        Le concept de VA est je pense dispensé dans toutes les bonnes écoles d’info, sauf erreur de ma part!

        Le démarrage et l’analyse peuvent être progressifs:
        1- analyse du consommé/prévu de consommé = surconsommation ou sous consommation
        2. – analyse de l’avancement/prévu d’avancement= retard ou avance.

        L’avancement de l’ouvrage se fait toujours en définissant le 100% cible
        J’ai un mur de 100 briques à monter: il faudra que je définisse les 20,40, 60, 80,100% d’avancement.Il est facile de comprendre que plus le mur monte, plus je dois passer de temps à monter l’échafaudage et monter mes parpaings et mon ciment !!!

        Cordialement JL

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  7. Bjr,

    Article très intéressant et conforme à la réalité des projets.
    Toutefois, j’opte personnellement pour la méthode de la valeur acquise.

    Merci pour ce partage de connaissance !

    Bien à vous.

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  8. J’ai relu cet article de JP republié récemment que je trouve intéressant. La question qu’il soulève se pose vraiment. Je crois qu’il n’y a pas de meilleures réponses, mais que ce qui compte c’est d’avoir un raisonnement personnel qui se tient dans un contexte donné – et de ne pas appliquer systématiquement des règles qu’on ne comprend pas bien. Il faut pouvoir argumenter et expliquer ses choix, quels qu’ils soient.

    Je me souviens que sur un très grand projet et un planning de plus de 4.000 tâches je préconisais d’utiliser la technique 0-50-100% pour mesurer l’avancement physique des tâches. Avec 0%= non commencée; 50% = en cours; et 100%= terminée. Cet avancement me servait juste à vérifier le statut des tâches (passé, présent ou futur), histoire de m’assurer qu’elles soient bien calées dans le temps.

    Alors en réunion un chef de projet m’a dit : « je ne suis pas d’accord avec cette proposition qui n’est pas assez précise. »

    Se pose alors la question: « A quoi sert de mesurer le % d’avancement d’une tâche? ».

    Et bien ça sert juste à évaluer le risque sur la date de fin de la tâche concernée. Et encore, cela est possible uniquement si la tâche est chargée (J.H ou heures ou quantités). Alors sur un tel planning je ne demande même pas le % d’avancement précis, je ne le calcule pas non plus, ni le reste à faire d’ailleurs (en jours ou en heures ou en quantités) car c’est déjà une gymnastique compliquée; je demande simplement aux contributeurs d’actualiser et et de s’engager sur les dates des tâches en cours, des dates en fin en l’occurrence ou de début si elles doivent commencer dans la période de contrôle.

    Il y a énormément de tâches à gérer sur de grands projets, et il faut aller à l’essentiel, c’est à dire les DATES lors de la mise à jour du planning qui ne constitue que 20% du travail de planification. Les 80% restants, c’est l’analyse et le déclenchement des plans d’actions correctifs (dont la finalité est constituée de dates encore).

    Sur de tels plannings, impossible d’affecter des ressources, c’est trop lourd à gérer, alors je les pilote par les dates et non pas par l’avancement ou le reste à faire , et, entre nous, l’avancement et le reste à faire je m’en contre fiche, mais comme je suis diplomate, ou disons que j’essaie de l’être, je ne le dis pas comme ça.

    http://cubixpm.fr/

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  9. Il vaut mieux avoir un indicateur sur le temps restant estimé plutôt que sur l’avancement (tu expliques suffisamment bien pourquoi cela n’est pas satisfaisant).Cet indicateur de temps restant est amené à diminuer au fur et à mesure de l’avancement ; et son évaluation doit rester basée sur les expériences passées.

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  10. Bonjour,
    Merci pour le partage.
    J’ai un souci avec un chiffre dans votre article
    d’ou vient le 72 :
    On peut avoir un pourcentage d’avancement qui augmente « normalement » tout en ayant un gros problème sur le projet :
    Semaine 1 : projet de 100 jours-hommes, 55 jours de consommés, 45 jours restants = 55% d’avancement
    Semaine 2 : projet de 100 jours-hommes, 72 jours de consommés, 38 jours restants = 65% d’avancement
    Une semaine après, c’est 62 ( 55 +7), non ?

    Salutations

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    • Mourad, le 72 est arbitraire dans cet exemple, il y a eu 17 jours de consommés d’une semaine à l’autre par différentes personnes sur le projet. Donc on passe de 55 jours consommés à 72 consommés. Le consommé n’est pas le nombre jours qui se sont écoulés.

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