Reprendre un projet en crise, ce n’est pas un exercice facile et cela demande de l’énergie. Pour être honnête, pendant longtemps je traînais les pieds pour le faire. En revanche, une fois dedans, c’est très enrichissant comme expérience : généralement on découvre plein d’erreurs à ne pas faire ..
Pour cette étude de cas, d’abord un peu de contexte au moment de la reprise : un projet de plus de 350 jours, une équipe de 4 personnes chez le client, un engagement au forfait et plus de 40% de dépassement prévu en fin de projet …
Alors oui, il y avait des tableaux excel de suivi avec des indicateurs projets, des calculs de coûts, des courbes et tout ça. Mais en donnée cruciale en entrée il y a encore et toujours le fameux reste à faire. Vous aurez beau avoir les plus beaux outils du monde pour piloter vos projets, si vous et votre équipe ne maîtrisez pas votre reste à faire, vous ne maitrisez rien.
Je ne suis pas magicien !
Quand le projet est sensé être terminé et qu’il y a encore 40% du boulot à faire, faut pas se leurrer, vous reviendrez très difficilement dans le planning et dans le budget, à moins d’avoir une re-négociation musclée avec le client (mais encore faut-il avoir de bons arguments …). Il y a généralement une inertie qui va mettre un peu de temps à se résorber. Comme le Titanic qui essaie d’éviter l’iceberg mais qui met du temps à virer ..