Le bon sens et la logique de la gestion de projet reposent sur des principes simples. On retrouve ces principes dans tout un tas de situations de la vie quotidienne et je vais en détailler une dans cet article : la préparation des pâtes ! Oui, oui, je vous assure ! 🙂
Alors rien de bien sorcier d’un point de vue culinaire mais tellement riche d’apprentissage d’un point de vue gestion de projet. Vous allez découvrir pourquoi.
Et si on mangeait des pâtes ?
Madame et Monsieur reviennent de weekend et découvrant un réfrigérateur vide, décident de préparer des pâtes. Monsieur met de l’eau à chauffer pendant que Madame consulte ses emails. Monsieur place les pâtes dans la casserole et enclenche le compte à rebours de 11 minutes (temps de cuisson affiché des pâtes) avant de monter à l’étage rejoindre Madame. 11 minutes plus tard, la sonnerie retentit et Monsieur descend à la cuisine pour sortir les pâtes.
Il arrive dans la cuisine, coupe le feu, prend la casserole en main et … cherche la passoire. Elle se trouve dans le placard. Il repose la casserole, récupère la passoire et finit par réussir à égoutter les pâtes. Il s’apprête à les verser dans les assiettes … qui sont dans le tiroir du bas. Il repose la passoire sur la casserole, sort 2 assiettes et demande au passage si Madame veut du fromage. « Oui du râpé, beaucoup hein STP ! ». Il sort donc la mozarrella, et commence à râper une couche épaisse de fromage.
Il retourne à la passoire et se met à verser les pâtes dans les assiettes. Mais ce sont des spaghettis, il faut donc entre les deux assiettes, récupérer ce qui déborde avant de verser dans la deuxième assiette. Il ouvre donc le tiroir à couverts à proximité et ne trouve pas de couverts .. Ils sont tous sales en attente dans le lave vaisselle .. Il pose en équilibre la passoire dans la deuxième assiette qu’il a rapproché de la première, récupère une fourchette, la lave et reprend la phase de transfert passoire vers assiette.
Il ajoute un filet d’huile d’olive, sort une deuxième fourchette du lave-vaisselle, la lave et remonte à l’étage avec les deux assiettes.
Résultat final : les pâtes ne sont pas assez cuites et surtout elles sont froides. Du coup, le fromage n’a pas fondu en-dessous non plus. Madame et Monsieur ne sont pas vraiment satisfaits de leur repas.
Euh .. où veux-tu en venir Jean-Philippe ?
C’est l’histoire d’une chef de projets qui prépare des pâtes …
Revenons en arrière, partons de l’étape où l’eau bout ..
Estimation et planification
Madame identifie les pâtes à cuire et estime le temps de cuisson indiqué sur le paquet : 11 minutes. Bien. Elle compare ça avec son expérience et demande à un expert ce qu’il en pense. Le retour d’expérience est le suivant : « Attention, ce sont des pâtes semi-complètes, il faut peut-être les laisser cuire un peu plus longtemps. Dans le doute, faut goûter. »
Ok, donc elle met les pâtes dans l’eau et lance le compte à rebours pour cette tâche critique de cuisson. Elle préfère avoir un peu de marge en délai et ne met que 10 minutes. Ce qui lui laissera le temps de revenir à la cuisine tranquillement et de parer à un éventuel imprévu.
Préparation de la livraison
Elle en profite pour préparer la passoire et la placer près de l’évier. Elle sort deux assiettes, les dispose l’une à côté de l’autre et pas trop loin de l’évier. Un petit coup d’oeil aux couverts, mince le tiroir est vide. Deuxième option : le lave-vaisselle. Il n’a pas tourné. Madame en sort donc deux fourchettes qu’elle lave et positionne à côté des assiettes. Ok, l’environnement de livraison est prêt !
Si vous êtes adepte de la série télévisée The Big Bang Theory, vous connaissez certainement Sheldon Cooper, qui, lorsqu’il passe commande pour son repas, a une liste d’exigences plutôt longue et précise .. Elle demande donc à Monsieur de spécifier s’il veut du fromage et / ou de l’huile d’olive. Uniquement de l’huile d’olive. Elle sort la bouteille et la place à côté des assiettes. Quant à elle, elle sort le fromage et commence à râper une couche épaisse comme elle les aime. Elle remet le fromage au frais et vérifie l’avancement en jetant un oeil au compte à rebours : encore 6 minutes.
Bien, tout est prêt, un coup d’oeil aux pâtes pour les remuer puis Madame remonte rejoindre monsieur.
Livraison en production
La sonnerie retentit. 10 minutes sont écoulées. Il reste 1 minute de cuisson en théorie. Madame finit de relire son email et descend tranquillement à la cuisine. Elle décide de tester la cuisson des pâtes en en goutant une ou deux. Pas encore cuites. Elle prévient Monsieur qu’il manque encore une ou deux minutes. Elle en profite pour vérifier que tout est prêt, ranger le sachet resté sur le côté, remuer les pâtes et grignoter un ou deux morceaux de fromage de son assiette. Elle regarde l’heure, reteste les pâtes et décide de les sortir.
Elle verse une première portion, récupère une fourchette à proximité et verse la deuxième portion. Elle ajoute le filet d’huile d’olive, repositionne les fourchettes dans les assiettes et monte le tout à l’étage.
Les pâtes sont bien cuites, bien chaudes pour faire fondre le fromage .. Madame et Monsieur sont satisfaits.
Le cas du transfert de responsabilité
Imaginons que Madame mette de l’eau à chauffer puis monte à l’étage et demande à Monsieur s’il peut s’occuper de la suite. Que doit faire Monsieur ? demander un état de la situation. Par exemple, est-ce que l’eau des pâtes a été salée ? les assiettes sont-elles prêtes ? etc.
Faut-il planifier en détail la préparation des pâtes ?
Non 🙂 Mais vous comprenez mieux l’analogie que je fais avec la gestion de projet ?
C’est typiquement un contexte où l’on peut voir si quelqu’un a naturellement des réflexes de chef de projet. Cela ne veut pas dire qu’il ou elle sera un chef de projet hors pair ou bien que quelqu’un qui n’a pas ces réflexes sera forcément un mauvais chef de projet. Mais cela peut dénoter une prédisposition pour les compétences requises (je vous renvoie également vers la notion de points forts que j’ai déjà abordée il y a quelques temps dans un article).
Je suis curieux de connaître votre avis ! 🙂 Laissez-moi un commentaire !
NB: suite à certaines remarques autour du fromage, je tiens à préciser qu’il s’agit de mozzarella que l’on peut râper ou déjà râpée, ce qui se fait en Nouvelle-Zélande et ailleurs mais l’analogie fonctionne très bien avec du gruyère si jamais cela choque ..
Merci pour cet article très frais qui replace le bon sens et le pragmatisme au coeur de la gestion de projet !
Au plaisir de vous lire,
Sandra
Yes,
de l’organisation encore et toujours, dans le bon sens de la marche avant.
Merci pour vos articles de qualité.
Christophe.
Effectivement la gestion de projet fait appel à la logique et au bon sens…
Mais pas seulement ! Dans votre cas le produit final comportera un énorme bug !
En effet, l’analyse fonctionnelle est erronée…
La mozarella est un fromage frais qui ne peut pas être râpé ! C’est le parmesan qui devrait être utilisé.
🙂
Cordialement
Patrick
On peut en trouver cuite mais c’est tellement meilleur avec du parmesan ! 🙂
Ok ! Votre article démontre que le bon sens est utile et nécessaire au chef de projet. Mais ce n’est de loin pas suffisant. La gestion de projet requiert une formation spécifique et des techniques éprouvées parfois complexes. Sutout, on ne peux bien gérer un projet que si on maîtrise le sujet. Mais comme on ne peut pas tout savoir, cela signifie qu’il faut aller chercher les compétences spécifiques nécessaires auprès de spécialistes. Typiquement, l’analyse des risques ne peut pas être faite par quelqu’un qui ne connaît pas le domaine. Le manque de maîtrise du sujet est une des causes fréquentes d’échec dans la gestion de projet à cause des imprévus qu’on n’a pas su anticiper.
Eh OUI ! Il y a des gens qui ne savent pas cuire des pâtes ! (même si c’est simple).
Je suis d’accord, le sujet doit être maîtrisé, soit par le chef de projet, soit par un spécialiste / expert en qui le chef de projet peut avoir confiance sinon .. les pâtes ne seront pas bien cuites .. !
Le bon sens… il est tellement souvent laissé de côté !
Ca me rappelle un reportage aux infos hier montrant une sociologue qui a « découvert » que les couples « à double carrière » (les 2 parents qui bossent, oh situation étrange et rare) inventent des solutions pour la vie à la maison, sans qu’on leur ait rien appris. C’est dingue non ? Il faut être sociologue pour passer à la télé et dire des choses aussi …. évidentes ?
Mais où va-t-on ? Oui, gérer un projet, c’est comme à la maison : un peu d’organisation, faire les choses dans l’ordre, prendre de l’avance quand on peut, communiquer, sourire, chercher à faire mieux, moins cher, plus efficace, …
Et bonne journée tout le monde 😉
Avez-vous pensé à l’externalisation du projet ?
– « Allo-Pizza » livre en 11 minutes. Et une pizza en fin de week end (et rien d’autre à faire séquentiellement qu’un coup de fil et un chèque) ça peut être appréciable. A moins que ce n’ait été le plat le plus consommé pendant ce week end. Auquel cas la vérification du contenu du frigo est a prévoir avant le départ du vendredi soir.
– Il y a aussi le restaurant ou la brasserie du coin, si ces institutions se trouvent dans votre quartier.
Peut-être alors faut il faire une évaluation sur les paramètres coût / temps passé par Monsieur / Temps passé par Madame qui semble reprendre le projet à la base / plaisir du repas / évitement des contrariétés / Moins de vaisselle à faire (surtout si le lave vaiselle est déjà plein) / plus ceux que je dois oublier.
Mais les pâtes constituent un plat qui peut se révéler succulent et recommandé aux sportifs pour l’effort du lendemain. Et votre exemple par analogie peut se révéler, lui, puissamment pédagogique.
En tous cas et bien sincèrement « BON APPETIT ! »
Merci pour ce commentaire ! Effectivement, l’externalisation fait partie des options à étudier avant de lancer quoi que ce soit ! 🙂
Bonjour,
Notons tout de même que si le frigo avait été vraiment vide, il n’y aurait pas eu de fromage dedans. Il aurait alors fallu prévoir d’acheter du fromage suffisamment à l’avance, et d’avoir assez de liquide pour le payer. Bref, la trésorerie et l’approvisionnement ne sont pas à négliger !
Mangez des pâtes !
Merci.
Laurent
Mais oui !! pourquoi avons nous fait quelques mois d’études … ? Je le sais maintenant, au lieu d’aller en cours & de travailler & chercher, affiner … mes méthodes de travail, j’aurais du prendre du temps
pour cuisiner deux/trois trucs 😉
Parce que nous croyons qu’une rhétorique ésotérique garantit l’expertise.
Parce que ces mois d’études que nous suivons (avons suivi) s’inscrivent dans un circuit économique qui fait vivre des intervenants – tant en terme financier qu’en terme d’ego.
Que je regrette d’être une aussi piètre cuisinière !
Votre exemple est amusant ; je me sers souvent de l’exemple « recevoir des amis » pour expliquer le rétro-planning.
Mais votre développement montre que indubitablement vous ne savez pas faire la cuisine, encore moins faire cuire des pâtes, et enfin que vous n’avez aucune idée de ce qu’est le fromage râpé : râper de la mozzarella pour mettre dans des pâtes !
Enfin, vous devriez faire attention à l’orthographe !
Mais l’intention y était, n’est-ce pas ?
Bonjour Alexandre,
il s’agit de mozzarella cuite qui même si ce n’est pas le premier choix que je ferai, peut convenir à un accompagnement de pâtes. Mais si vous ne retenez que l’aspect « cuisine » dans cet article, c’est que vous n’avez pas compris son intention 🙂
Quant à l’orthographe, je serai ravi de corriger ce qui aurait pu m’échapper.
Au plaisir,
Jean-Philippe
Philippe,
je pense avoir compris l’intention derrière l’exemple ; encore une fois, j’utilise des exemples comparables.
Mais votre exemple serait plus compréhensible s’il était plus réaliste, plus vraisemblable, et aussi plus simple ; les multiples va et vient lorsque les pâtes sont cuites nuisent à la compréhension.
« deux fourchettes qu’elles lavent et positionnent » Madame se met sans doute en deux ?
Voilà qui est corrigé ! merci Alexandre.
Bonjour,
A part le fait que des spaghetti ne se cuisent jamais en 11 minutes(5-8 minutes maxi…) et qu’on met du Parmezan sur des pattes et pas de la mozzarella….(22 ans en Italie on ne se refait pas…)
La difficulté d’un chef de projet n’est pas de cuire des pattes tranquillement chez lui avec des éléments qui sont toujours les mêmes (Même casserolle, même plaque de cuisson, même niveau d’eau…) La difficulté d’un chef de projet n’est pas de planifier des tâches identiques et de les gérer, mais bien de faire des pattes avec par exemple très peu d’eau, une plaque de cuisson qui s’éteint en plein milieu de la cuisson, la sauce qui tombe par terre, etc… Toute la difficulté du rôle d’un chef de projet est de savoir réagir aux différentes difficultés qui se présentent en cours de projet et de trouver les parades rapidement. La planification initiale peut être parfaite, mais si il ne sait pas réagir au différents aléas il sera perdu… !
J’aime bien ces commentaires culinaires, perso sur mon paquet de pâtes c’est 10 à 11 minutes et j’adore mettre du gruyère sur mes pattes, n’y aurait-il donc pas qu’une vérité en cuisson des pattes comme en gestion de projet ?
Bravo et merci pour ces articles, enfin de la gestion de projet sans phrases incompréhensibles et soporifiques !
Bonsoir à tous,
Concernant le culinaire, je fais bouillir mon eau, je verse mes pâtes, j’attends à nouveau l’ébullition, je mets un couvercle, j’éteinds le gaz et mes pâtes sont toujours cuites (al dente)…sans minuteur; sans eau qui débordent…petite astuce apprise il y a peu de temps. En plus je vous fais gagner de l’indice carbone 🙂
Concernant le chef de projet, celui-ci ne doit pas posséder que l’organisation comme compétence, mais aussi des bases « techniques », être curieux, prendre en compte le développement de la Socièté, lever le nez de son « guidon », savoir management son équipe, communiquer….Un peu plus complexe qu’une simple cuisson de pâte !!! Au vu des commentaires ci-dessus, cela c’est un peu « gratiné » avec la mozzarella, le gruyére….
Très très bon, à partager sans hésiter avec de futurs chefs de projets 😉
J’arrive quand les pâtes sont cuites!
Super exemple pragmatique mais analogique qui fait bien saisir les étapes, bravo.
Le détour par les pâtes (cerveau droit) fait comprendre les étapes de projet (cerveau gauche) en plus ce n’est pas symbolique mais pratique.
Et si le projet concerne la rencontre amoureuse, cela s’appelle Pasta Party, autrement dit des pâtes à toutes les sauces et une start up très performante.
Ok! La prochaine fois qu’on me demandera si j’ai les qualités d’un chef de projet, je dirais que je sais faire cuire des pâtes! 😉
Ah mais c’est un point essentiel à ajouter à son CV ! 😉
« Quant à elle, elle sort le fromage et commence à râper une couche épaisse comme elle les aime. Elle remet le fromage au frais (…) »
Pourquoi remettre le fromage au frais alors qu’il devra fondre sur les pâtes?
Il me parait plus judicieux de le laisser à l’air ambiant.
Bonjour,
La prédisposition pour faire quelque chose ou le bon sens, tel que le laisse entendre votre article me gène quelque peu. Et qui plus est en gestion de projet.
Je ne crois pas en l’inné.
Je souhaite étayer mon point de vue avec un exemple :
Il ne viendrait à l’idée de personne de mettre la main dans le feu. Nous risquons de nous brûler… ça tombe sous le (bon) sens.
Et pourtant, est ce vraiment du bon sens ?
J’ai deux jeunes enfants, et vers l’âge de 2 ou 3 ans les deux ont fait la même expérience (comme tous les enfants): mettre la main au dessus d’une bougie.
On avait beau leur dire qu’ils allaient se brûler… rien à faire, ils voulaient vérifier par eux même.
Autant vous dire qu’ils n’ont plus renouvelé l’expérience et qu’aucun n’a tenté un jour de mettre la main dans un barbecue.
On parle bien d’expérience et non de bon sens.
Alors oui, certaines personnes s’en tireront mieux que d’autres pour mener un projet à bien parce qu’elles bénéficient d’expériences connexes qu’elles ont pu appliqué dans un certain contexte.
Mais je ne pense pas qu’il existe de « réflexes naturelles » pour devenir chef de projet.
On ne devient pas naturellement mécaniciens, boulanger, chef d’entreprise ou ingénieur aéronautique… on se forme pour acquérir des connaissances et on applique pour transformer ces connaissances en compétences.
Les méthodologies (PMI, AFITEP, Prince, Méthodes agiles, etc.) sont le fruit de l’expérience de milliers de chefs de projet confirmés.
Profiter de l’expériences de ces personnes pour acquérir connaissances et compétences, pour le coup, tombe sous le (bon) sens.
@exampm
Bonjour « Exampm »,
le « naturellement » dans la dernière partie est un peu abusif, je vous l’accorde. Par « prédisposition » et « réflexe », j’entends un apprentissage et non pas un bagage inné.
Le livre sur les points forts le décrit bien en introduction du concept : nous sommes amenés à développer certains talents, certaines capacités par nos expériences et ce, depuis notre enfance. Certaines capacités et pas d’autres … et notre métier n’étant pas toujours en adéquation avec nos talents, on aura plus ou moins d’aisance à l’exercer.
Jean-Philippe
D’ou la nécessité de passer par l’apprentissage tout au long de sa vie.
Et se former à la gestion de projet est à la porté de tous.
cordialement
@exampm
On n’a pas besoin de gouter à de l’eau de javel pour savoir que le’on ne va pas aimer 😉
cette analogie entre le projet et la cuisine est très amusante et c’est interessant de voir comment tout semble plus simple à comprendre.
Est ce que le chef de projet qui s’en sort est celui qui non seulement a l’expérience (il se fait des pâtes tous les midis, cusinées différemment, au beurre, à l’huile, avec du thon, à la carbonara, mais il faut dire qu’il aime cuisiner sinon, et c’est pour cela qu’il est bon. Non ?
Merci ! Aimer cuisiner ça aide à bien cuisiner, c’est certain, alors avec de l’expérience en plus, c’est un vrai régal !
Bonjour,
Tout d’abord bravo pour cet article hors du commun qui nous fait comprendre que la gestion de projet demande simplement une bonne organisation.
L’utilisation de la préparation d’un plat pour parler d’un schéma organisationnel relève du génie créatif !
Au plaisir de lire vos prochains articles.
PS: j’adore Shelly !
Merci pour ce commentaire très enthousiaste !
Une analyse de risque efficace aurait permis d’identifier que les pâtes pourraient être servies froides et le fromage non fondu.
Une solution de mitigation serait d’avoir un four micro-onde pour les réchauffer en 1 minutes.
A défaut, un retour d’expérience pourra mener à la même solution micro-onde.
Eh bien moi je dis bravo et merci
Je suis surpris par les commentaires qui remettent en cause l’utilisation de tel ou tel fromage ou le fait de ne pas avoir fait de conjugaisons appropriées.
La critique est aisée et l’art toujours plus difficile
Je ne pense pas de toute façon que ce soit a ce niveau la que doive se faire la lecture de ce texte…
La question que je me pose suite a cette lecture est la suivante :
A quel niveau doit on commencer la liste des éléments nécessaires a la préparation des pâtes et avec quelle finesse doit on déterminer tout ce qu’il y a a faire pour y arriver sans rentrer dans le détail.
On aurait ainsi pu dire qu’en rentrant de WE, le couple aurait pu préalablement vérifier(par exemple) que le disjoncteur correspondant a l’alimentation de la plaque chauffante était ‘up’ ou qu’il restait assez de gaz dans la bouteille, ou que la casserolle utilisée soit compatible avec la plaque à induction récemment acquise…..
D’autre part cette liste d’actions a mener peut être limitée tout au départ par la connaissance approximative du sujet a traiter et a ce moment la le CDP devra se contenter de n’évoquer que les grandes étapes a franchir en ayant le risque d’en oublier, mais si l’on maitrise a priori totalement le sujet et que l’on soit uniquement chef de projet et non « exécutant » ou doit on s’arrêter pour d’une part ne pas être confus et d’autre part ne pas être intrusif ou trop directif dans la façon de mener a bien l’accomplissement du dit projet ?
Enfin pour finir je me demande si on peut faire cuire des pâtes par un tiers sans ne jamais l’avoir fait soi même auparavant ?
Ne risque t on pas dans ce cas là de se faire « griller » par ceux qui seront devant les fourneaux et ainsi perdre le contrôle du projet ? :=)
Merci Bruno pour ton commentaire !
Ton questionnement est tout à fait légitime, on aurait pu bien sûr aussi considérer que le couple prévoit son repas avant de partir en weekend (et de faire tourner le lave vaisselle).
Pour ma part, je considère que le chef de projet doit pouvoir s’appuyer sur une personne de confiance s’il ne maîtrise pas le sujet, d’un chef cuisinier s’il ne sait pas faire les pâtes. Et la confiance ça se construit, ça ne se décrête pas et c’est souvent l’erreur que font des chefs de projets. Ils font confiance par défaut ..
J’en ai parlé ici d’ailleurs : https://www.anyideas.net/2013/04/chef-de-projet-confiance-developpeur/
Merci.
C’est vraiment un bon exemple et l’ensemble des remarques est instructif également.
Cher JP,
Je me retrouve dans ton exemple parce que j’aime bien les pâtes mais plus encore cela illustre très bien la gestion des risques: goûter les pâtes c’est une mesure de mitigation, ainsi que laver les fourchettes. C’est c’est aspect « risque » que vous devriez faire ressortir pour réduire la confusion relatée par Alexandre le 6 Octobre. Le 1er exemple montre bien qu’il faut planifier ce qui permet d’identifier les risques et de les réduire au max.
C’est très malin de partir d’un exemple, cela facilite la compréhension. Moi, lors de mon 1er cours de gestion de projet je suis partie d’une histoire qui expliquait comment le projet de création d’une école est née jusqu’à sa réalisation. Les projets se sont construits au fil du cours et a la fin j’avais des résultats inespérés. L’exemple de préparation des pâtes peut être améliorée en rappelant le contexte dans le cas du mari ou en gardant le cas de la recette qui reussit (celle de la femme)
Merci pour votre article très original et très intéressant qui a le mérite de nous faire comprendre quelques bases de la gestion de projet. 😉
Cette histoire me rappelle l’épineux problème de l’œuf coque 3mn !
Comme quoi, quel que soit le projet il faut toujours en revenir à l’évaluation du dit projet afin de déterminer si les résultats attendus correspondent aux résultats obtenus ! Cela n’évite pas les pâtes trop cuites mais cette gestion des écarts permet plus d’efficacité à la prochaine cuisson.
Bonjour Jean-Philippe
Très bon article je dirai .
Toutes les phases du cycle de vie d’un projet ( de l’initiation à la clôture ) semblent avoir été pris en compte .
Merci
Alors moi quand je fais mes pâtes déjà
1)je me sens seul (madame est partie)
2)j’y mets beaucoup beaucoup d’amour
3)c’est toujours le bordel
Maintenant je vais essayer de m’organiser….un coup de main?